- hennin
-
• 1428; néerl. henninck « coq »♦ Coiffure féminine du Moyen Âge, en forme de bonnet conique, très haut et rigide. Hennin à deux cornes. « hennins qui tanguent raidement à chaque mouvement du cou comme la corne de la licorne » (Gracq).⇒HENNIN, subst. masc.Longue coiffure conique, très élevée et surmontée d'un voile flottant, que portaient les femmes aux XIVe et XVe siècles. Coiffée d'un hennin; hennin médiéval; hennin pointu. La coiffure était une sorte de hennin à deux cornes, que des perles d'un bel orient rendaient clair et lumineux comme le croissant de la lune (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p. 356). « C'est la dame au hennin que tu as vue au bal », dit Mérodack à Marestan hébété (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 178).Prononc. : [
] init. asp. [e-] s'explique p. harmonis. vocalique. [
] init. asp. ds BARBEAU-RODHE 1930 et LITTRÉ. [e-] ou [
-] init. asp. ds WARN. 1968. Étymol. et Hist. 1re moitié du XVe s. (E. DE MONSTRELET, Chronique éd. L. Douët-D'Arcq, t. 4, p. 303). Prob. empr. du néerl. henninck « coq », cette coiffure ayant été comparée à une crête de coq; cf. FEW t. 16, p. 197 a. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. SAIN. Sources t. 1 1972 [1925], p. 146.
hennin ['enɛ̃] n. m.ÉTYM. 1428; probablt du néerl. henninck « coq », du francique hano (→ Hénon), la coiffure haute faisant penser à une crête de coq.❖♦ Anciennt. Coiffure (cit. 5) féminine du moyen âge, en forme de bonnet conique, très haut et rigide. || Le hennin, d'origine flamande, fut introduit en France par Isabeau de Bavière. || Hennin en croissant, à deux cornes.0 Les cornes de son hennin frôlaient le linteau des portes (…)Flaubert, Trois contes, « La légende de saint Julien l'Hospitalier », 1.
Encyclopédie Universelle. 2012.